


« LE PALUDISME M’A RUINÉE » – LE COÛT ÉCONOMIQUE DU PALUDISME
Une prestataire de services dans une zone rurale du Nigéria a subi des pertes financières après avoir contracté le paludisme pendant 21 jours.
Mabel, une jeune femme, prestataire de services et étudiante dans une zone rurale du Nigéria, a contracté le paludisme. Ce qui a commencé par quelques jours de fièvre s'est rapidement transformé en un calvaire de trois semaines qui a bouleversé sa vie à tous les niveaux.
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Mabel gagne 15 000 nairas par jour, mais elle n'est payée que pour les jours où elle est présente. Lorsqu'elle a contracté le paludisme, elle n'a pas pu gagner sa vie. « En 21 jours, j'ai perdu 300 000 nairas de revenus », explique-t-elle. Pendant ces trois semaines, ses factures médicales se sont accumulées, utilisant toutes ses économies et l'empêchant de subvenir à ses besoins les plus élémentaires.
« J'ai fait faillite et j'ai dû compter sur mes amis pour survivre au quotidien.»
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Les conséquences du paludisme n’ont pas affecté uniquement ses finances personnelles : elle a eu du mal à rattraper les trois semaines de cours qu’elle a manquées et elle ne pouvait pas non plus subvenir aux besoins de ses proches.
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L'expérience de Mabel illustre une réalité souvent négligée : le paludisme n'est pas seulement une crise sanitaire, et possède également un coût économique important. Il s'agit d'une maladie mortelle qui peut entraîner l'endettement des ménages, perturber les petites entreprises et ralentir la croissance des communautés et des économies.
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En Afrique subsaharienne, le paludisme coûte des milliards de dollars en perte de productivité et en baisse du PIB. Nos recherches montrent que, dans le pire des cas, une résurgence du paludisme pourrait entraîner une perte de 172 milliards de dollars de PIB pour la région.
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Investir dans la lutte contre le paludisme par l'intermédiaire d'institutions comme le Fonds mondial permet de protéger non seulement des vies, mais aussi des moyens de subsistance, des emplois et la croissance des économies fragiles.
